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CHU de Nice : positionnement stratégique pour la santé et l’innovation à Nice

Gouvernance médicale décentralisée pour des décisions rapides et efficaces.
Extension du CHU avec Pasteur 2 : modernisation des équipements pour des soins de pointe, avec des technologies comme la chirurgie 3D et le caisson hyperbare.
Investissement dans la recherche et l’innovation médicale : projet RespirEra et fabrication d’implants personnalisés.
Cet article s’appuie sur une interview accordée à Nice 24 par Rodolphe Bourret, directeur général du CHU de Nice. Retrouvez l’intégralité de l’interview ici.

Depuis la nomination de Rodolphe Bourret en tant que directeur général du CHU de Nice, un tournant stratégique a été amorcé dans la gestion de cet établissement. Ayant pris la tête de l’hôpital en janvier 2023, Rodolphe Bourret a mis en place une nouvelle gouvernance « médicalisée ». Ce modèle donne aux médecins chefs de pôle une responsabilité accrue dans la gestion des ressources et des priorités médicales.

Cette décentralisation leur permet de gérer des budgets en matière d’équipements, de pharmacie ou de ressources humaines, rendant les décisions plus agiles et réactives. Désormais, les médecins ont la possibilité de lancer des initiatives en quelques semaines. Ce changement a permis non seulement d’améliorer l’efficacité opérationnelle, mais aussi de rendre l’hôpital plus attractif pour le personnel et les patients. Le CHU enregistre ainsi une hausse d’activité de 10,7 % en un an.

Modernisation des infrastructures : Pasteur 2, un projet d’envergure

L’un des piliers de cette transformation est l’extension du site Pasteur 2, en cours de construction. Avec 130 000 m² de surface et des technologies de pointe, cet hôpital s’inscrit dans une dynamique d’amélioration des soins et d’optimisation des processus médicaux. Parmi les nouveautés, le bâtiment comprendra 537 lits d’hospitalisation complète, 30 salles de bloc opératoire, dont une salle hybride de haute technologie, permettant des chirurgies plus précises et moins invasives grâce à la visualisation 3D des organes.

Le caisson hyperbare qui sera installé sera le plus grand d’Europe, renforçant l’attractivité du CHU pour les patients nécessitant des traitements de haute technicité.

La livraison du bâtiment est prévue pour février 2025, et les déménagements des services devraient être achevés d’ici septembre de la même année.

Recherche et innovation : vers une médecine de demain

Le CHU de Nice ne se contente pas d’améliorer ses infrastructures. Il investit aussi massivement dans la recherche médicale. Le projet RespirEra, qui se concentre sur la pneumologie et la cancérologie, reflète cet engagement vers une intégration croissante des soins et de la recherche. En parallèle, le projet « Rebone » ouvre de nouvelles perspectives en orthopédie avec la création d’implants sur mesure, adaptés aux besoins spécifiques des patients. Cela illustre la volonté de l’établissement de faire progresser la médecine personnalisée et de s’imposer comme un leader dans le domaine.

Des investissements importants ont également été réalisés dans la rénovation de services spécialisés tels que l’hémato-pédiatrie et la génétique moléculaire à l’Archet. Ces unités bénéficient désormais de salles blanches, où les soins ultra-spécialisés côtoient la recherche de pointe. Ces développements contribuent à la fois au confort des patients et à la qualité des soins.

Un réseau de soins intégré pour le territoire

Au-delà des innovations technologiques et médicales, le CHU de Nice travaille à renforcer son ancrage territorial. L’établissement développe des collaborations avec des structures locales comme le centre anticancer Lacassagne et la Fondation Lenval.

À terme, les hôpitaux vieillissants de Cimiez et de l’Archet seront fermés pour permettre une concentration des services sur deux sites principaux : Pasteur à l’Est et un futur centre hospitalo-universitaire dans la plaine du Var, à l’Ouest.