Créée en 2019, Gandee s’est implantée sur la Métropole Nice Côte d’Azur en 2021 avec pour mission d’accompagner les entreprises dans leurs démarches de mécénat et de RSE.
Spécialisée dans les solutions digitales favorisant l’engagement sociétal, la start-up vient de lancer « Bouge Ton Good », une application innovante qui encourage les collaborateurs à transformer leur activité physique en dons pour des associations.
Layticia Audibert, fondatrice et CEO de Gandee, revient sur le développement de la société, son intégration dans l’écosystème niçois, et le potentiel de cette nouvelle solution.
Gandee s’est implantée à Nice en 2021. Comment s’est déroulée votre intégration dans l’écosystème local ?
L’implantation sur la Métropole Nice Côte d’Azur nous a rapidement permis d’intégrer plusieurs réseaux et accélérateurs locaux, comme l’Accélérateur Allianz à Nice et le Village by CA à Sophia Antipolis.
Nous avons également bénéficié du soutien du réseau Initiative Nice Côte d’Azur et avons rejoint des structures comme Nice Start(s)up, le collectif Energia et l’UPE 06.
Ces collaborations et participation nous ont permis d’élargir notre réseau et de tisser des liens avec des acteurs économiques et associatifs locaux.
Nous comptons aujourd’hui une dizaine de clients dans la région, ainsi qu’une vingtaine d’associations partenaires, avec lesquelles nous renforçons le mécénat de proximité.
Quels sont les principaux atouts de Nice Côte d’Azur pour le développement de votre activité ?
La métropole Nice Côte d’Azur est un terreau fertile pour les entreprises innovantes.
L’écosystème est riche et dynamique, avec des initiatives qui favorisent la mise en relation entre les start-ups et des grands groupes.
Par exemple, en participant à des événements comme la Rentrée des Entrepreneurs au Hub de l’Innovation de la Métropole Nice Côte d’Azur, nous avons pu bénéficier d’une visibilité accrue.
Nice et sa région offrent un cadre propice pour les entreprises engagées comme Gandee, notamment grâce à l’ouverture de nombreux programmes d’accélération et la présence d’un tissu associatif dense.
Vous venez de lancer « Bouge Ton Good », une initiative innovante. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette solution ?
« Bouge Ton Good » est une application dédiée aux entreprises dans le cadre de leurs objectifs de responsabilité sociétale (RSE).
L’idée est simple et engageante : chaque fois qu’un collaborateur pratique une activité physique – que ce soit de la marche, du vélo, de la course ou d’autres sports – il accumule des points appelés « Good Karma ».
Ces points sont ensuite convertis en dons, financés par l’entreprise, pour des associations partenaires.
L’originalité du concept réside dans cette approche ludique et participative : le sport devient non seulement un vecteur de bien-être personnel, mais aussi un outil concret pour contribuer à des causes sociales ou environnementales.
Nous couvrons plus de 50 activités physiques, et l’application est compatible avec des plateformes comme Strava, Garmin ou Apple Health. En pratique, si un salarié vient au travail à vélo, participe à une course ou même marche simplement un peu plus chaque jour, il peut ainsi transformer ses efforts en soutien à des projets associatifs locaux ou internationaux.
Cela renforce l’engagement des collaborateurs et leur permet de se sentir impliqués dans une démarche à la fois personnelle et collective.
En quoi cette application s’inscrit-elle dans une stratégie RSE globale pour les entreprises ?
L’un des grands défis pour les entreprises aujourd’hui est d’impliquer leurs collaborateurs dans leur stratégie RSE tout en répondant aux nouvelles attentes en matière de bien-être au travail. « Bouge Ton Good » est conçu pour répondre à ces deux enjeux. L’application offre un cadre structuré pour intégrer à la fois l’engagement sociétal et la promotion de la santé et du bien-être des salariés, des axes de plus en plus stratégiques dans les politiques RH.
En pratique, l’application propose un engagement 360° sur quatre piliers principaux : santé, RSE, sensibilisation et communication. Non seulement les collaborateurs améliorent leur bien-être physique en bougeant plus, mais ils participent également à une meilleure compréhension des enjeux sociétaux.
Chaque semaine, ils sont invités à relever des défis autour de grandes thématiques comme la mobilité durable, la santé mentale ou encore les éco-gestes. Ces défis sont accompagnés d’un contenu éducatif, des quiz, et des articles qui leur permettent de se sensibiliser à la RSE de manière ludique et pédagogique.
Vous mentionnez la gamification comme un levier. Comment cela fonctionne-t-il pour motiver les collaborateurs ?
La gamification/ludification (transmission de connaissances à travers des méthodes empruntées à l’univers du jeu) est au cœur de l’application. Nous avons constaté que rendre les choses amusantes et interactives est un moyen puissant d’engager les collaborateurs sur la durée.
« Bouge Ton Good » propose un système de récompenses avec des « Good Karma », que les utilisateurs accumulent grâce à leurs efforts sportifs et qui se transforment en dons pour des associations choisies par l’entreprise. Cela permet de mobiliser toute l’entreprise dans une dynamique positive : bouger plus pour donner plus.
Les défis collectifs hebdomadaires viennent renforcer cette dynamique.
Par exemple, une entreprise peut proposer à ses équipes de marcher ou courir un certain nombre de kilomètres, et en fonction des résultats, débloquer des dons pour une cause. L’aspect collaboratif est essentiel : les salariés peuvent partager leurs performances, leurs astuces pour rester actifs, ou encore publier des photos, créant ainsi une émulation et une cohésion d’équipe autour d’un projet commun.
Est-ce que « Bouge Ton Good » peut s’adapter à toutes les tailles d’entreprises ?
Absolument. L’application a été conçue pour être modulable et répondre aux besoins aussi bien des PME que des grands groupes. Nous avons des formules adaptées à toutes les structures, avec la possibilité de l’utiliser de manière continue sur l’année ou de façon plus ponctuelle, à travers des challenges saisonniers, comme Octobre Rose, Movember ou la Semaine du Développement Durable.
Cela permet aux entreprises de choisir le format qui leur convient le mieux tout en maximisant l’impact de leur engagement sociétal.
Pour les petites entreprises, cela peut aussi être l’occasion d’amorcer une démarche RSE de manière simple et concrète, sans nécessiter de moyens considérables.
Pour les grandes structures, « Bouge Ton Good » offre un outil de reporting qui permet de suivre les performances en matière de bien-être au travail et de RSE, et de les intégrer dans leurs rapports RSE, notamment dans le cadre des nouvelles obligations de la directive CSRD, qui impose aux entreprises de rendre compte de leur performance extra-financière.
Les entreprises peuvent ainsi mesurer leur impact en termes de mécénat, de santé au travail et d’objectifs de développement durable (ODD).
À terme, nous envisageons même d’intégrer un outil permettant de calculer les économies de CO2 réalisées grâce aux comportements plus responsables des collaborateurs, par exemple en se rendant au travail à vélo ou en optimisant leurs habitudes de transport.
Quels sont vos prochains développements ?
Nous avons de nombreux projets en cours pour enrichir l’application. D’ici quelques semaines, nous allons intégrer l’application gouvernementale « Je Veux Aider », qui permet aux collaborateurs de trouver des missions de bénévolat à proximité. Cela offrira une nouvelle manière d’agir localement, en plus des dons issus des efforts sportifs.
Nous travaillons aussi sur le déploiement de la version multilingue de l’application pour répondre à la demande croissante d’entreprises internationales.
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