Kalray, société développant une nouvelle génération de processeurs vient de créer un centre de R&D dédié au véhicule autonome à Sophia Antipolis. Accompagné dans son installation par Team Côte d’Azur, Eric Baissus, CEO de Kalray, explique en quoi cet investissement sur la Côte d’Azur est stratégique pour son entreprise.
Pouvez-vous nous parler de votre entreprise et de vos activités sur la Côte d’Azur ?
Kalray a ouvert un centre de R&D au cœur de Sophia Antipolis en septembre dernier. Nous renforçons ainsi notre équipe qui réunit déjà plus de 70 collaborateurs, principalement basés à Grenoble. Kalray est une société fondée en 2008 qui développe une nouvelle génération de processeurs à très haute performance et basse consommation. Nous sommes aujourd’hui positionnés sur deux marchés à très forte croissance : celui des nouvelles générations de « data centers » et celui des véhicules autonomes. C’est surtout dans le contexte de ce dernier que nous avons décidé de nous implanter à Sophia Antipolis et d’y créer un centre de R&D.
Pourquoi avez-vous choisi de vous implanter sur la Côte d’Azur ?
Je connais bien Sophia Antipolis pour y avoir travaillé de nombreuses années. C’est l’endroit idéal pour trouver des équipes motivées, très techniques, travaillant dans un environnement dynamique.
Sophia-Antipolis possède en effet une très forte expertise dans le domaine de l’embarqué en particulier du fait de ses activités historiques dans les télécoms. Ces activités sont en train de se recentrer aujourd’hui autour des technologies liées aux nouvelles générations de voitures. La voiture autonome de demain, première utilisation d’un robot à grande échelle, dont l’intelligence artificielle est le cœur technologique, est un enjeu technique et sociétal fabuleux. C’est une formidable opportunité pour Sophia Antipolis, qui regroupe des grands noms comme Renault, Toyota et Bosch dont certains avec qui travaillons déjà.
Une autre force de Sophia Antipolis réside dans ses centres d’excellence universitaire, qui sont à la pointe des dernières technologies en particulier dans des domaines comme l’intelligence artificielle (INRIA, I3S/CNRS, Eurecom, Polytech…). Nous comptons recruter les talents qui sont issus de ce creuset et accroitre nos coopérations avec les acteurs locaux de cette industrie en pleine révolution.
Quel soutien recevez-vous de Team Côte d’Azur ?
De nos jours, on ne peut pas travailler chacun dans son coin. Quel que soit le secteur, il est important de faire partie d’un écosystème dynamique ou la cross-pollinisation va jouer à plein régime.
En plus de l’aide en communication, Team Côte d’Azur a engagé, sous l’impulsion de la CASA, un effort pour créer une communauté autour de l’Automotive, cette nouvelle génération de véhicules. Faciliter la création de cet écosystème, faire en sorte qu’il regroupe les différents membres de la chaîne de valeur locaux et communiquer le plus possible est clairement là où Team Côte d’Azur peut amener une très forte valeur ajoutée en synergie avec les acteurs locaux.
Je pense que c’est comme cela que l’on fera de Sophia Antipolis un pôle de référence du véhicule connecté et que nous pourrons attirer encore plus de sociétés et de talents dans ce domaine.
Quelles sont vos perspectives de développement dans la région ?
Kalray a clôturé en juillet une nouvelle levée de fonds de 25 millions d’euros, destinée à soutenir notre montée en puissance commerciale et le développement de notre troisième génération de processeur.
Dans la région, nous pensons recruter une dizaine de collaborateurs dans les prochains mois et continuer à nouer des liens privilégiés avec les acteurs locaux, industriels et universitaires.