L’annonce du 4ème Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) a été faite, début septembre, conjointement au lancement du plan #FranceRelance. Ce quatrième programme a pour objectif de renforcer l’effort d’innovation en France, avec une dotation de 20 milliards d’euros sur 5 ans.
Initié en 2009, après la crise financière, le premier Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) définissait 5 secteurs d’investissements prioritaires générateurs de croissance.
Ces secteurs couvraient notamment l’enseignement supérieur et la formation, la recherche, les filières industrielles et les PME, le développement durable et le numérique avec un budget de 35 milliards d’euros.
Ce premier plan a été complété par deux programmes supplémentaires en 2014 et 2017 pour un montant total de 22 milliards. Au total 57 milliards d’euros sur la période 2009-2019, auxquels viennent s’ajouter les 20 milliards d’euros du nouveau programme.
Des investissements concrets pour la Côte d’Azur et la Région SUD
La Côte d’Azur a su faire valoir ses compétences pour accueillir, dans le cadre du financement des PIA, de nouvelles structures et projets : création de l’IDEX (initiative d’excellence) d’Université Côte d’Azur, 4 Labex (Laboratoires d’excellence) ou encore le 3iA Côte d’Azur.
IDEX UCA JEDI qui, au travers de programmes et d’outils, contribue au développement de la recherche, de l’innovation et de la formation sur les trois grands domaines que sont : la résilience et la durabilité des territoires, la transformation économique et sociétale par le Numérique, et le bien-être et le vieillissement.
Les 4 Labex associés à l’IDEX UCA JEDI :
– SIGNALIFE qui permet de développer un réseau de recherche entre 6 instituts de haut niveau d’Université Côte d’Azur dans le domaine des sciences du vivant.
– ICST qui favorise, au travers d’un réseau national, la compréhension des processus de propagation des ions au travers des membranes cellulaires pour développer des médicaments contre la douleur, l’épilepsie, le cancer, la mucoviscidose ou certaines maladies du rein.
– UCN@Sophia qui représente une plateforme de recherche, de formation et d’innovation dédiée aux réseaux du futurs. Deux domaines applicatifs ont été choisis pour démontrer les avancées des recherches : le transport intelligent et l’e-santé.
– GANEXT qui travaille sur les nitrures d’éléments III (BAlInGaN) dont le représentant emblématique est GaN.
En 2019, Nice-Sophia Antipolis obtenait le label 3iA (Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle), reconnaissant l’excellence des instituts et établissements de recherches azuréens dans le domaine de l’intelligence artificielle. Le 3iA Côte d’Azur fait partie des 4 instituts français intégrant le réseau national des Instituts Interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle.
Les orientations du nouveau Programme d’Investissements d’Avenir
Plus agile, il aura la possibilité de s’adapter aux nouvelles priorités d’investissements stratégiques. Le nouveau programme entend accélérer l’innovation. Pour ce faire, il combinera des investissements innovants et prometteurs ainsi que le financement pérenne de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Les investissements stratégiques ciblent les technologies vertes et numériques, la recherche médicale et les industries de la santé, les villes de demain, l’adaptation au changement climatique ou l’enseignement numérique.
Le soutien pérenne à l’enseignement supérieur et à la recherche intégrera l’accompagnement des entreprises innovantes. L’objectif est de renforcer les sites académiques face à la compétition internationale et d’amplifier le transfert technologique entre recherche académique et entreprises, notamment industrielles.
Le PIA pour amplifier le volet innovation du plan de relance
Le PIA4 financera, dans la durée et sous toutes ses formes, l’innovation pour renforcer le positionnement de la France dans les secteurs d’avenir. Sur les 20 milliards du nouveau PIA, 11 milliards d’euros seront utilisés pour accompagner la relance dans quatre domaines et ceci d’ici à 2022 :
Innovations et technologies vertes (3,4 Mds d’€) : énergies décarbonées dont le développement de l’hydrogène, le recyclage, les produits biosourcés, les biotechnologies industrielles, la résilience des villes face aux risques sanitaires et climatiques, l’alimentation durable ou les équipements agricoles contribuant à la transition écologique.
Résilience et souveraineté économique (2.6 Mds d’€) : Pour le volet numérique sont notamment cités l’intelligence artificielle, le cloud, la cybersécurité, et les technologies quantiques. Pour la santé : la bio production de thérapies innovantes, la santé digitale, et la lutte contre les maladies infectieuses et émergentes. Les industries culturelles et créatives et l’enseignement numérique sont également intégrés à ce domaine.
A noter que 500 millions d’euros seront consacrés à des investissements en fonds propres afin de soutenir la création et la croissance des entreprises innovantes.
Écosystème d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation (2,55 Mds d’€) : soutien aux universités, aux écoles, aux organismes de recherche et de transfert de technologie, pour renforcer leur rayonnement scientifique à l’international, développer des campus de démonstration des grandes transitions sociétales, accompagner les innovations jusqu’au marché en les transformant en brevets, licences, start-ups et expérimentations.
Accompagner les entreprises innovantes dans leur développement (1,95 Mds d’€) : Ce soutien sera réalisé de façon individuelle ou dans le cadre de programmes collaboratifs pour couvrir le risque inhérent aux projets de recherche et développement. Il prendra la forme d’aides à l’innovation opérées par Bpifrance, des concours d’innovation à destination de start-up et PME mais aussi grâce au financement de leurs projets de R&D les plus risqués.
Ce nouveau PIA doit renforcer le positionnement de la France, comme le leader européen pour l’accueil et le développement des entrepreneurs et chercheurs. Il s’appuiera notamment sur les structures telles que les IDEX, les programmes prioritaires de recherches, les IHU et RHU, les IRT, les ITE, et SATT.
La dimension territoriale est également mise en avant par le biais de partenariats renforcés et par l’enrichissement des innovations grâce aux démonstrations qui pourront se dérouler sur les territoires.
La démarche est pilotée par le Secrétariat Général Pour l’Investissement (SGPI).