La Métropole Nice Côte d’Azur, la ville de Nice, la Semiacs et Cisco ont inauguré le 17 juin 2013 le 1er « boulevard connecté » sur le boulevard Victor Hugo à Nice. Avec ce développement de l’Internet des objets, Nice s’affirme comme une Smart City, harmonieusement connectée.
Pendant un an à l’échelle d’un quartier, sera expérimenté l’Internet des objets appliqué à la gestion urbaine. Ainsi, le boulevard Victor-Hugo est équipé d’un réseau de communication intelligent permettant d’optimiser la gestion de la ville et d’offrir de nouveaux services aux citoyens.
Qu’est-ce que l’Internet des objets ?
Selon la définition Wikipedia, il représente l’extension d’Internet à des choses et à des lieux dans le monde réel en associant des étiquettes munies de codes, de puces RFID ou d’URLs aux objets ou aux lieux. Ces étiquettes, lues par des dispositifs mobiles sans fil, permettront l’émergence de la réalité augmentée, mais aussi de processus de gestion de l’infrastructure environnementale et urbaine révolutionnaires.
Boulevard connecté : comment ça marche ?
200 capteurs installés en plein centre-ville en haut des lampadaires, dans la chaussée, sur des containers, permettent de collecter en temps réel des données sur la circulation, l’éclairage public, la propreté ou encore la qualité environnementale au service des habitants.
Les informations sont regroupées sur une plateforme technologique unique et sécurisée développée par CISCO, leader mondial des réseaux, qui permet de mutualiser intelligemment les services de la ville.
Cette plateforme au service de la ville et de ses habitants permettra de mutualiser ses informations et d’optimiser les coûts.
Open Data et innovation
Nice s’inscrit dans un processus dit « d’innovation ouverte » (Open Innovation). Les différentes données publiques sont archivées dans le centre informatique de la métropole et mises à la disposition des acteurs locaux. Les potentialités offertes sont alors sans limites, car il est possible de greffer sur la plateforme des applications nées de l’impulsion d’acteurs privés (start-up, commerçants, etc.) ou d’acteurs associatifs désireux d’offrir de nouveaux services aux citoyens.
Basée sur un modèle économiquement pérenne, cette approche technologique permettra à la ville de maîtriser ses données et de les rendre publiques pour favoriser l’innovation, la création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois.
Les différents usages du dispositif sont les suivants :
Mobilité et stationnement
Les automobilistes à la recherche de places de stationnement représentent environ 25 % de la circulation urbaine. Cette information permet d’aller encore plus loin dans les solutions de stationnement intelligent développées à Nice et ouvre la voie à plusieurs services pour améliorer la fluidité urbaine :
- Offrir aux conducteurs un accès depuis un smartphone ou une tablette à de l’information relative à la disponibilité des places de stationnement. Permettre à une personne de payer à distance, depuis son smartphone, une heure de stationnement supplémentaire sans s’inquiéter du risque d’amende ;
- Permettre d’avoir une vision fine du taux de saturation du stationnement en voirie dans un quartier et d’identifier les places disponibles à proximité. On pourrait ainsi imaginer une application indiquant aux conducteurs des places libres un peu plus éloignées du lieu où ils souhaitaient se garer initialement et les rendre attractives via une promotion tarifaire ;
- Identifier les voitures ventouses et améliorer le recouvrement du stationnement ;
- Suivre à l’aide de caméras intelligentes l’occupation des zones de livraison pour en connaître la disponibilité, mais surtout, au terme de l’expérimentation, pour déterminer des règles de gestion au cas par cas : en réhabilitant une zone de livraison en place de stationnement à certaines plages horaires pour aider à la décongestion du trafic en ville.
Eclairage public
L’éclairage représente généralement environ un tiers des coûts en électricité d’une ville. Les systèmes d’éclairage extérieur « intelligent » permettent de réaliser des économies importantes – en moyenne 30 % de la facture – tout en garantissant la sécurité des passants. Les capteurs mis en place à Nice permettent de gérer individuellement chaque candélabre. L’ajustement de l’intensité lumineuse peut ainsi être fait de manière extrêmement précise. Par exemple, un lampadaire augmentera automatiquement la quantité de lumière qu’il fournit lorsqu’un mouvement est détecté.
Propreté urbaine
Les instances municipales doivent sans cesse reconsidérer la gestion des déchets pour répondre au mieux aux attentes de leurs administrés et garantir une expérience optimale pour les touristes ou autres visiteurs de passage.
Sur le boulevard connecté à Nice, la collecte des déchets pourra être plus efficace et rentable grâce à des capteurs placés sur les Points d’Apports Volontaires (conteneurs pour les déchets recyclables papier et verre) qui fournissent des informations en temps réel sur les niveaux de remplissage.
Qualité environnementale
Des capteurs environnementaux d’air, de bruit, d’humidité, de température et de luminosité sont déployés sur les candélabres du « boulevard connecté ».
Les données archivées et traitées serviront au terme de l’expérimentation à définir des règles de gestion urbaine sur la circulation et l’éclairage public et à mettre en place des alertes s’il existe un risque sanitaire pour les usagers.
Pionnière sur la mobilité et les technologies sans fil (NFC, RFID, et maintenant IoT & M2M), la Côte d’Azur est également forte de nombreuses expérimentations dans les domaines de la ville connectée comme des smart grids, qui favorisent l’émergence d’applications nouvelles pour ces technologies.
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