Le Campus des 11 Arts annonce l’implantation à Nice de SUPMODE et SUP-PHOTO, deux écoles d’excellence dans les domaines du design de mode et de la photographie.
Déjà bien établies à Bordeaux, ces deux écoles viennent répondre à la demande croissante en formation créative et professionnelle sur la Côte d’Azur.
Avec une approche unique alliant compétences artistiques et business, SUPMODE et SUP-PHOTO préparent les jeunes talents à intégrer l’industrie de la mode et de l’image.
À cette occasion, les écoles organisent des Journées Portes Ouvertes chaque mois et un stage découverte et immersion durant les vacances scolaires, pour permettre aux futurs étudiants de découvrir leur univers, participer à des ateliers et explorer les carrières dans ces secteurs.
Entretien avec Florence Traumat, Fondatrice et Directrice Générale et Simon Hidier, Directeur du Campus de Nice.
Quelle est la genèse de SUPMODE et de SUP-PHOTO ?
Florence Traumat : SUPMODE est née en 2014 à Bordeaux. Mon parcours dans l’enseignement, et plus particulièrement dans une école de commerce où je gérais des formations en tourisme, commerce et communication, m’a beaucoup apporté.
Pourtant, il me manquait un élément clé : l’aspect spécialisé et le savoir-faire dans un secteur créatif.
C’est ainsi que l’idée de créer SUPMODE s’est imposée. J’ai toujours été passionnée par le secteur de la mode et des métiers d’art, et j’ai aussi constaté à quel point ces savoir-faire traditionnels se perdaient en France, notamment en raison de la mondialisation.
J’ai donc voulu réconcilier cette créativité avec des formations adaptées au monde professionnel.
Il y a une réelle perte de savoir-faire dans l’industrie française de la mode, et j’ai voulu répondre à cela en créant une école qui mêlerait à la fois la création et le business, car pour réussir dans ce milieu, il ne faut pas seulement être créatif, il faut aussi savoir vendre ses créations.
Nous avons donc conçu SUPMODE comme une école qui offrirait cette double compétence : design et business. Dès la première année, nos étudiants apprennent le stylisme, qui consiste à imaginer et dessiner des collections, et le modélisme, qui est la phase concrète où ils apprennent à fabriquer ces collections. Mais cela ne suffit pas : ils suivent également des cours de communication, de marketing et de direction artistique, pour comprendre comment transformer une idée créative en un véritable projet professionnel.
Simon Hidier : Le programme s’étend sur cinq années, avec un bachelor les trois premières années et un master ensuite. Nous avons conçu cette formation sur mesure, en partant de zéro, pour vraiment répondre aux attentes du secteur.
C’est un programme pensé pour être innovant et donner aux étudiants tous les outils pour faire vivre leur talent.
L’école est d’ailleurs reconnue par l’État avec un titre RNCP, ce qui garantit à nos diplômés une vraie employabilité. Dès le début, nous avons aussi fait le choix d’être en lien constant avec le milieu professionnel : nos étudiants font des stages en entreprises et en alternance, ce qui nous permet d’adapter le programme chaque année en fonction des évolutions du marché et des besoins des entreprises.
En complémentarité, nous avons lancé il y a un an SUP-PHOTO afin de former les futurs talents de la photographie dans le même esprit de créativité et d’intégration des réalités économiques.
Ce lien direct avec le monde du travail est au cœur de notre approche.
Quelles sont les spécificités de SUPMODE et SUP-PHOTO ?
Florence Traumat : Ce qui fait l’ADN de notre école, c’est que nous restons une structure à taille humaine et indépendante. Cela nous permet de rester agiles et de répondre rapidement aux besoins de nos étudiants et des entreprises.
La proximité avec nos étudiants est notre force, car elle nous permet d’offrir un accompagnement personnalisé. Nos élèves ne sont pas des numéros, et nous les soutenons vraiment dans chaque étape de leur parcours, en les préparant au mieux pour réussir sur le marché du travail.
Ce qui nous distingue des autres écoles de Mode, c’est notre approche unique, qui allie deux compétences majeures : le design et le business.
Dès la première année, nous formons nos étudiants au stylisme et au modélisme, où ils apprennent à concevoir et réaliser des collections, mais aussi aux aspects commerciaux et stratégiques de la mode.
L’idée est de leur permettre de transformer leur créativité en un projet professionnel viable. Nous ne voulons pas seulement former des créateurs talentueux, mais des professionnels qui peuvent faire vivre leurs idées dans le monde réel.
Simon Hidier : La double compétence que nous inculquons à nos étudiants se reflète dans toutes les dimensions de leur formation. Ils sont également préparés à l’international dès la deuxième année, où ils partent pour un stage de deux mois à l’étranger. Nous avons des partenariats avec des écoles au Québec et à Bangkok, où ils peuvent se spécialiser dans des techniques spécifiques comme la confection de vêtements sur mesure ou la peinture sur textile. C’est une opportunité pour eux de s’ouvrir à d’autres cultures et de ramener des techniques innovantes qui nourriront leur créativité.
Florence Traumat : Avec le Campus des 11 arts, nous avons souhaité aller plus loin que la mode en créant une école dédiée aux métiers de l’image à travers SUP-PHOTO, qui répond à une demande croissante pour une formation spécialisée en photographie.
Nous proposons un BTS photographie, reconnu par l’Éducation nationale, qui prépare les étudiants à utiliser l’image comme un outil stratégique dans les entreprises, les marques et les institutions. Poursuite d’étude sur une Bachelor en Communication “création publicitaire” et en Mastère en Direction Artistique. Toutes ces formations sont proposées en alternance ou en statut étudiant.
Aujourd’hui, l’image est omniprésente, que ce soit pour le print, les réseaux sociaux ou les campagnes de marketing digital. Nos étudiants en photographie apprennent donc à adapter leurs créations en fonction des supports, qu’il s’agisse d’un visuel pour TikTok, d’une campagne Instagram, d’un site internet, ou même d’une exposition physique.
Simon Hidier : Nous sommes en mesure de créer des synergies entre SUPMODE et SUP-PHOTO. Nous encourageons nos étudiants des deux écoles à travailler ensemble, à se nourrir mutuellement de leurs compétences. Par exemple, un projet de shooting photo pour une collection de mode mobilise à la fois les étudiants en stylisme et ceux en photographie. Cette approche collaborative leur permet de travailler comme ils le feraient dans une entreprise ou une agence. Ils apprennent à gérer un projet de A à Z, en passant par la création, la réalisation et la communication.
Florence Traumat : Chaque année, nos étudiants de SUPMODE & SUP-PHOTO organisent un grand défilé à Bordeaux, un événement qui rassemble plus de 3 500 invités et fait défiler 350 mannequins. C’est un moment fort de leur cursus, où ils présentent leurs collections au grand public et aux professionnels du secteur. Nous espérons pouvoir reproduire un événement similaire à Nice. Ces défilés sont l’occasion de montrer le fruit de plusieurs mois de travail, de conception et de fabrication, mais aussi de gestion d’un projet grandeur nature. Ils apprennent à organiser un événement, à travailler avec des partenaires extérieurs, et à gérer la logistique et la communication autour de l’événement.
Simon Hidier : Une autre spécificité de notre école est notre relation étroite avec le monde professionnel. Nous travaillons régulièrement avec des marques prestigieuses comme Lanvin, Chantal Thomass, et Ungaro, mais aussi avec des entreprises comme American Vintage. Nos étudiants sont mis en compétition pendant des semaines intensives où ils doivent répondre à des briefs fournis par ces marques. C’est une formidable opportunité pour eux de se confronter à des défis réels, d’avoir un retour direct de professionnels et de réaliser des collaborations concrètes.
Par exemple, nos étudiants ont remporté un appel à projet national pour redessiner le polo de la Police nationale, un énorme succès pour une école indépendante comme la nôtre. Cela prouve que nos méthodes et notre approche sont efficaces et reconnues à un niveau national.
Florence Traumat : Nous faisons également un travail sur la responsabilité sociale et environnementale (RSE). Chaque année, nos étudiants participent à des projets d’upcycling et de mode éthique, où ils fabriquent des tenues à partir de matériaux recyclés. C’est une manière de sensibiliser les futurs créateurs aux impacts environnementaux de la mode, en leur donnant des outils pour travailler dans une logique durable. Nous sommes convaincus que ces valeurs doivent être au cœur de la formation des créateurs de demain.
Simon Hidier : Pour finir, nous ne voulons pas seulement former des techniciens. Nous voulons que nos étudiants sortent de SUPMODE & SUP-PHOTO en ayant une vision d’entrepreneur. C’est pourquoi, en troisième année, nous leur demandons de créer leur propre marque en binôme : un étudiant en design collabore avec un étudiant spécialisé dans la gestion. Ensemble, ils imaginent, développent et commercialisent une marque de mode ou un concept photographique. C’est un exercice très formateur qui leur permet de passer de la théorie à la pratique dans des conditions très proches de la réalité du marché.
Pourquoi avoir choisi Nice Côte d’Azur pour votre implantation ?
Simon Hidier : Nous avons étudié plusieurs villes de la région SUD pour cette nouvelle implantation, mais c’est finalement Nice qui s’est imposée comme la destination idéale.
Nice présente un environnement particulièrement attractif avec une population étudiante en forte croissance. Nous avons d’ailleurs remarqué un afflux important de familles et de jeunes professionnels s’installant dans la région, surtout après la pandémie.
Cette dynamique nous a convaincus qu’il y avait une réelle demande en matière d’éducation spécialisée, notamment dans les domaines créatifs comme la mode et la photographie.
Le marché de la formation en design de mode à Nice était encore peu occupé. À Nice, nous sommes la seule école spécialisée en mode avec cette approche unique de double compétence en création et business. Cela nous offre une opportunité exceptionnelle pour développer un pôle créatif solide sur la Côte d’Azur.
Florence Traumat : Il y a aussi une dimension internationale importante à Nice. L’aéroport de Nice est non seulement le deuxième de France, mais il a des connexions directes avec des capitales mondiales de la mode comme Paris, Londres. La proximité de l’Italie est un atout majeur pour nous, car Milan reste l’une des références mondiales dans l’univers de la mode. De plus, Nice bénéficie d’une image internationale bien ancrée grâce à des événements culturels majeurs comme le Festival de Cannes. Nous voulons que nos étudiants puissent s’insérer dans cet écosystème global en participant à ces événements et en collaborant avec des entreprises locales et internationales.
Simon Hidier : Au-delà de cela, la ville de Nice offre aussi une qualité de vie exceptionnelle. C’est un atout indéniable pour attirer des étudiants internationaux, et nous avons déjà constaté un intérêt de la part de nos élèves à Bordeaux. Certains d’entre eux ont même exprimé leur intention de venir à Nice pour y poursuivre leur master.
Comment Team Nice Côte d’Azur vous a accompagné dans cette implantation ?
Florence Traumat : Nous avons eu la chance d’être très bien accompagnés par Team Nice Côte d’Azur, et plus particulièrement par Axelle Xerri.
Dès le départ, ils nous ont véritablement « pris par la main », en nous aidant à surmonter toutes les étapes de l’implantation.
L’un des défis les plus importants pour une école comme la nôtre est de trouver des locaux adaptés. Nous avions besoin d’espaces spécifiques, notamment pour accueillir nos ateliers de mode et nos studios de photographie.
L’équipe de Team Nice Côte d’Azur a vraiment pris le temps de nous écouter et de comprendre nos besoins. Ils ont été très disponibles et réactifs tout au long du processus, ce qui a été crucial pour que nous puissions avancer rapidement.
Simon Hidier : Ce que nous avons particulièrement apprécié, c’est qu’ils nous ont mis en relation avec des acteurs locaux. Nous n’avions pas encore le réseau que nous avons à Bordeaux, et leur soutien nous a permis de nouer des contacts essentiels pour notre projet. Par exemple, Axelle nous a aidé à entrer en contact avec des partenaires économiques de la région, ainsi qu’avec des institutions culturelles.
Pour une école comme la nôtre, qui souhaite s’implanter localement et tisser des liens avec l’écosystème créatif de la région, cet accompagnement a été très précieux.
Ce soutien a été particulièrement rassurant. En tant qu’investisseurs, nous avons besoin de savoir que nous pouvons compter sur des partenaires solides. Le fait de sentir qu’il y avait une véritable attente pour notre projet et que nous étions bien accompagnés nous a permis d’avancer avec plus de sérénité.
Florence Traumat : Ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est l’approche humaine de Team Nice Côte d’Azur. Ils sont extrêmement accessibles et très à l’écoute. Nous avons vraiment senti qu’ils étaient investis dans notre projet, et cela fait toute la différence.
Quels sont vos projets pour les années à venir ?
Florence Traumat : Nous visons l’embauche d’au moins une dizaine de salariés permanents dans les trois prochaines années, notamment dans les domaines de la pédagogie, de la communication et de la relation avec les entreprises. Nous recruterons dès la rentrée prochaine environ 20 formateurs professionnels pour intervenir sur nos programmes Mode et Photo.
Il est essentiel de créer un réseau local solide pour permettre à nos étudiants de trouver des alternances et des stages dans la région.
Nice est une ville dynamique avec de nombreuses opportunités, et nous voulons que nos étudiants puissent bénéficier de cette vitalité économique et créative.
Simon Hidier : Un autre projet clé pour nous est la mise en place d’une junior entreprise à Nice. Nous avons lancé ce concept à Bordeaux, et cela fonctionne très bien. La junior entreprise permet à nos étudiants de travailler sur des projets réels pour des marques locales sous la supervision de professionnels. Cela leur permet de se confronter aux exigences du marché et de comprendre les attentes des clients réels, ce qui est une expérience inestimable. Nous souhaitons reproduire ce modèle à Nice, car nous savons que cela aidera nos étudiants à acquérir une expérience concrète dès leur formation.
Florence Traumat : Nous voulons continuer à développer notre dimension internationale à Nice, en tissant des liens avec des événements locaux. Nous sommes d’ailleurs en discussion avec plusieurs institutions pour permettre à nos étudiants de participer à des projets culturels majeurs dans la région.
Simon Hidier : Sur le plan pédagogique, nous avons l’ambition de lancer de nouvelles formations en anglais pour attirer un public international à Nice. Avec son aéroport bien connecté et son attrait pour les étudiants étrangers, Nice est une ville idéale pour proposer des cursus en langue anglaise. Nous prévoyons également d’organiser des événements inter-campus entre Bordeaux et Nice, comme des ateliers communs et des défilés de mode, pour créer des synergies entre les deux pôles.
Implantations Nice Côte d’Azur
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